Les porteurs de 14 projets innovants, sélectionnés pour participer au programme RISE, vont être accompagnés dans la création de leur start-up par des experts de CNRS Innovation.
APIOS
APIOS est un projet issu du laboratoire Biomimétisme et médecine régénératrice (CEA / CNRS / INSERM / Université Grenoble Alpes) et porté par Catherine Picart (Professeur à l’Institut Polytechnique de Grenoble), Paul Machillot (Ingénieur au CNRS de Grenoble) et Georges Bettega (Chirurgien en chef au CHU Annecy Genevois). La technologie développée est un implant 3D bioactif qui va activer l’auto-réparation de l’os. La fracture osseuse est malheureusement un traumatisme très fréquent. Aujourd’hui, 10% des défauts osseux ne se réparent pas et cela peut atteindre 45% pour les patients à risque (personnes âgées, diabétiques, fumeurs…). Dans le cas d’un défaut osseux sévère, la solution de référence est l’autogreffe mais la quantité d’os est limitée et l’acte est douloureux pour le patient. Nous avons développé la technologie APIOS comme nouvelle solution. L’implant, de porosité contrôlée, est fabriqué par impression 3D ce qui lui confère de bonnes propriétés mécaniques et d’ostéo-conduction (l’implant va servir d’échafaudage à l’os pour coloniser l’implant). Il renferme également une protéine ostéo-inductrice qui va activer l’auto-réparation de l’os. Prêt-à-l’emploi pour le chirurgien, l’implant bioactif peut également être fabriqué sur-mesure pour le patient. APIOS est particulièrement adapté à la réparation de défauts osseux dans le domaine du cranio-maxillo-facial, du dentaire et en traumatologie orthopédique.
DOSISTICK
Le projet Dosistick est dirigé par Lucie Huart, ingénieure-docteure, accompagnée de Quentin Raffy et Nicolas Arbor, enseignants-chercheurs à l’Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien (CNRS / Université de Strasbourg). Soutenu par une pré-maturation CNRS, il vise à développer un dosimètre ultra-fin sous forme de patch flexible, capable de mesurer avec précision les doses de rayonnement à la surface de la peau ou d’objets irradiés. Cette technologie cible des enjeux clés en radiothérapie pour améliorer les traitements et en industrie pour contrôler et garantir la fiabilité de procédés de stérilisation innovants.
NANOPULSE
Nanopulse est un projet porté par Michel Féron, doctorant CNRS au laboratoire LAPLACE (CNRS / INPT / UPS) et au LCC (CNRS). Il propose une solution clé en main pour intégrer des nanoparticules dans les chaînes de production, permettant de créer des nanocomposites sans modifications majeures des infrastructures. Cette méthode allie sécurité, simplicité et flexibilité, tout en répondant aux besoins croissants des secteurs industriels. L’objectif principal est de concevoir des matériaux avancés et fonctionnalisés pour améliorer les performances dans des domaines tels que l’aéronautique, le spatial, l’électronique ou les matériaux de construction.
CARTOGRAPHIE ARN
Le projet Cartographie ARN est une initiative innovante dans le domaine de la MedTech, porté par Ulrich Bockelmann (Physicien Directeur de Recherche au CNRS), Thierry Bizebard (Biologiste Chargé de Recherche au CNRS) et Frédéric Ariey (Professeur des Universités et Praticien Hospitalier à l’Hôpital Cochin). L’équipe propose une approche originale visant à sonder la structure de molécules d’ARN par micro-manipulation in vitro à l’échelle de la molécule unique. Cette méthode permet d’analyser en détail la structure co-transcriptionnelle de l’ARN et ses interactions avec des protéines ou des médicaments. Un des principaux champs d’application est de faire progresser la recherche et le développement de vaccins et de thérapies basé sur l’ARN. Ce domaine connaît un essor considérable, soutenu par des avancées scientifiques majeures, comme en témoignent les prix Nobel de médecine décernés en 2023 et 2024.
FLUONIR
FLUONIR est un projet de start-up biotech dans le domaine de la santé humaine porté par deux jeunes docteures en chimie et biochimie, Amélie GODARD et Malorie PRIVAT. Il est issu des recherches collaboratives entre deux laboratoires, l’Institut de Chimie Moléculaire de l’Université de Bourgogne à Dijon (CNRS / Université Bourgogne) et l’Institut pour l’Avancée des Biosciences de Grenoble (CNRS / INSERM / Université Grenoble Alpes). FLUONIR souhaite améliorer la chirurgie en oncologie en proposant des molécules fluorescentes brevetées combinant hydrosolubilité et biocompatibilité tout en étant vectorisées pour renforcer le ciblage tumoral. L’innovation clé de ces molécules réside dans leur signal de fluorescence qui s’effectue dans une région de l’infrarouge au-delà de 1000 nm, ce qui permet l’obtention de révéler précisément les tumeurs en fluorescence avec des images de haute résolution même en profondeur. L’objectif de FLUONIR est ainsi de fournir un outil de précision fiable aux chirurgiens pour une identification facilitée des tumeurs au moment de l’acte chirurgical. La création de la société est envisagée courant 2025.
ALGOSTIM
Algostim est un projet porté par Isabelle Vivodtzev (future CSO, et chargée de recherche Inserm à l’institut de Biologie de biologie Paris Seine, CNRS / INSERM / Sorbonne Université), Philippe Cheret, consultant indépendant spécialisé en Medtech (futur CEO) et Thibaut Coustillet (Ingénieur d’étude en biomathématique dans l’équipe d’Isabelle Vivodtzev à l’IBPS, R&D). Algostim propose une solution innovante de stimulation des muscles respiratoires individuellement adaptée à la respiration spontanée visant à 1/ préserver l’activité des muscles respiratoires lors d’une mise sous ventilation mécanique, 2/ permettre un renforcement ciblé de la musculature respiratoire chez des patients présentant une dysfonction respiratoire, ou encore 3/ d’améliorer la synchronie des muscles respiratoires. La stratégie thérapeutique consiste à coupler un software intégrant des mesures de respiration et renvoyant les paramètres de stimulation optimaux à un hardware permettant la stimulation des muscles respiratoires ciblés. Le système Algostim pourra être commercialisé pour différentes applications telles que la prévention de l’atrophie musculaire respiratoire en réanimation respiratoire et chez les patients tétraplégiques, l’amélioration de la fonction respiratoire dans les maladies respiratoires chroniques telles que la BPCO, ou encore l’amélioration des performances dans le domaine sportif.
NANOZEOXY
NanoZeoxy est un projet de start-up biotech porté par Samuel Valable, chercheur CNRS en biologie, imagerie dans l’unité ISTCT à Caen (CNRS / Université Caen Normandie) et Svetlana Mintova, chercheuse CNRS en chimie dans l’unité LCS (CNRS / ENSICAEN / Université Caen Normandie).
Alors que la radiothérapie utilisée pour traiter des cancers a besoin de la présence d’oxygène, de nombreux cancers présentent des déficits marqués d’oxygène et deviennent à ce titre résistants. NanoZeoxy propose ainsi d’utiliser des composés nanométriques, des zéolithes pour restaurer au moins temporairement une oxygénation suffisante dans la tumeur avant d’appliquer la radiothérapie. De plus, un des intérêts majeurs des nanozéolithes est l’opportunité de modifier chimiquement et très facilement leur composition à façon et ainsi incorporer des métaux lourds (ex : Gadolinium ; Gd) ou d’autres molécules dans le but d’augmenter l’efficacité des traitements anticancéreux.
MICROCERAM
Le projet MICROCERAM, porté par Delphine Gourdonnaud, ingénieur docteur en matériaux et procédés céramiques, vise à déployer et à valoriser à l’échelle industrielle une nouvelle technologie de micro-fabrication développée à l’Institut de Recherche sur les Céramiques (CNRS / Université Limoges). Le procédé breveté proposé par MICROCERAM se distingue des méthodes conventionnelles existantes par ses performances techniques. Au-delà de s’appliquer à une large gamme de matériaux – aussi bien céramiques que métalliques, il permet d’atteindre des tolérances dimensionnelles inférieures à +/-5 µm. Dès lors, en plus d’améliorer les performances des composants à l’usage, il devient possible de surmonter les limites technologiques des procédés conventionnels, qui empêchaient jusqu’alors certains matériaux d’être utilisés pour certaines applications. En outre, la technologie développée offre l’opportunité de réduire l’impact environnemental (moins d’additifs et de dégagements gazeux associés, consommation énergétique réduite) tout en présentant des coûts de fabrication amoindris. Cette avancée technologique présente ainsi un fort potentiel d’innovation pour la filière industrielle du secteur de la micro-fabrication, dans lequel la miniaturisation constitue l’un des enjeux majeurs actuels.
CYCLES
Le projet Cycles, porté par Edmond Baratte au sein du Laboratoire de Physique des Plasmas (CNRS / Ecole Polytechnique / Sorbonne université), vise à développer des réacteurs de recyclage du CO2 en hydrocarbure à échelle industrielle. Le recyclage du CO2 en produit à valeur ajoutée, notamment en carburants bas-carbone, nécessite aujourd’hui beaucoup d’énergie. Cycles utilise des plasmas combinés à des catalyseurs spécifiquement désignés pour réduire ce coût énergétique de transformation du CO2 et le rendre ainsi plus économique. Les réacteurs de Cycles s’adressent aux entreprises émettant du CO2 concentré, qui pourront ainsi le valoriser au lieu de l’émettre.
NIMPRINT
Le projet NIMPRINT, dirigé par Priyanka Jood, Victor Malgras (Chercheur CNRS) et le Professeur David Grosso de l’Université Aix-Marseille, vise à transformer l’industrie de la nanofabrication grâce à sa technologie innovante de nanoimpression métallique directe. Ce procédé breveté permet de fabriquer des motifs métalliques complexes (par exemple, en or ou en argent) avec une résolution submicronique via une méthode d’impression simplifiée. Contrairement aux techniques lithographiques traditionnelles, il élimine les étapes énergivores et coûteuses, offrant ainsi une solution rapide, évolutive et plus respectueuse de l’environnement. Le processus NIMPRINT est hautement adaptable, permettant la personnalisation des motifs métalliques sur une large gamme de substrats pour répondre à des besoins spécifiques. En surmontant les limites des méthodes existantes, NIMPRINT est prêt à répondre à la demande croissante de nanopatterning métallique de manière efficace et durable, dans divers secteurs tels que les écrans de nouvelle génération, les cellules solaires, l’électronique flexible et les capteurs.
DIVA
DIVA (Double Rampe Inox Vide Argon) est un projet atypique qui apporte une véritable innovation dans le domaine des équipements de laboratoire. Développée par Frédéric Legros, Ingénieur CNRS, à l’IMMM (Institut des molécules et matériaux du Mans, CNRS / Le Mans Université), cette nouvelle génération de schlenk lines ou double rampe est conçue en inox et MPTFE, remplaçant les dispositifs traditionnels en verre. Ce choix de matériaux confère à DIVA une robustesse exceptionnelle et une résistance accrue aux chocs thermiques et mécaniques. Intégrant un dispositif breveté d’inertage, DIVA répond parfaitement aux exigences des laboratoires de chimie, alliant sécurité, durabilité et facilité d’entretien. Cette solution, immédiatement opérationnelle, reflète une approche pragmatique et novatrice, pensée pour simplifier le quotidien des manipulants et améliorer leurs pratiques.
FLATLIGHT
Le projet Flatlight, porté par Dr. Renato Juliano Martins, CEO, au sein du laboratoire CRHEA (CNRS/Université Côte d’Azur), vise à révolutionner la modulation de la lumière avec sa technologie NanoSLM. Ce dispositif ultrarapide et compact permet un contrôle précis de la lumière pour des applications variées, telles que les systèmes LiDAR, la robotique industrielle et l’informatique photonique. Grâce à son innovation unique basée sur des métasurfaces actives et des cristaux liquides, Flatlight adresse les limitations des technologies actuelles, offrant une solution plus rapide, efficace et intégrable. Ses marchés potentiels incluent les systèmes autonomes, les communications optiques, avec un potentiel de marché estimé à plusieurs milliards d’euros.
LUXODERM
Luxoderm est un projet de startup technologique porté par Anthony Donabedian, diplômé de l’Institut d’Optique Graduate School, et Mehdi Tatepoire, diplômé de l’EM Lyon, tous deux au MSc CentraleSupélec-ESSEC Entrepreneurs, ainsi qu’Alexis de la Bretesche et Louis Dorlencourt, également de l’Institut d’Optique Graduate School. L’équipe fondatrice est soutenue par son comité scientifique, composé de François Balembois, inventeur de la technologie de Luxoderm, professeur et chercheur en laser, et Catherine Le Blanc, ingénieure-chercheuse en laser, tous deux au sein du Laboratoire Charles Fabry (CNRS/Institut d’Optique Graduate School/Université Paris-Saclay). Un tiers des Français souffrent de problèmes cutanés, nécessitant des équipements coûteux aux résultats limités. Les traitements actuels causent souvent des effets secondaires. Pour répondre à ces problèmes, Luxoderm développe un dispositif lumineux innovant qui permet aux professionnels de santé de réaliser des traitements dermatologiques, esthétiques et vasculaires plus personnalisés et plus efficaces, tout en limitant les effets indésirables et en réduisant la complexité et les coûts liés à l’acquisition de multiples machines.
DYNAMICROMEGAS
DynaMicroMegas est un projet porté par Inès de Bort (Docteure-Ingénieure) et Fabrizio Croccolo (Professeur des Universités) au sein du Laboratoire des Fluides Complexes et leurs Réservoirs (CNRS / Université Pau Pays de l’Adour). Le projet développe et exploite la microscopie différentielle dynamique (DDM) pour la caractérisation avancée des fluides complexes. Grâce à l’accélération significative du calcul de la transformée de Fourier bidimensionnelle des images microscopiques, il devient possible d’obtenir en quelques secondes des informations dynamiques et spatiales sur les interactions moléculaires. Parmi les applications clés figurent le calcul du coefficient de diffusion, la détermination de la taille des particules en milieu hétérogène, et la détection d’agrégats ou de phénomènes non diffusifs. Ce projet s’adresse principalement aux industriels du fluide dans les secteurs variés tels que la pharmaceutique, la cosmétique, la pétrochimique, ou encore l’agroalimentaire. Rapide, précise et hautement adaptable à tout type de microscopie, notre solution est une offre innovante et polyvalente qui répond aux exigences croissantes en matière d’analyse et de diagnostic.
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23 janvier 2025
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06.11.2018
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